Météo agréable pour le petit groupe constitué de Danièle et Alain, Marine et Quentin, Michel et Eli. C’est ainsi que nous partons « à l’assaut » des prairies au feuillage scintillant dans cette belle lumière de fin avril. Les échaliers se succèderont (24) au fil d’un tracé vagabond qui nous permet de découvrir les arbres corniers, frênes et saules, gardiens des ces portes renforcées par les haies omniprésentes abritant notamment les linottes mélodieuses. Pique-nique au coin du bois où nous observons pour la première fois de la journée une belle station d’Orchis mascula. Le chemin nous emmène ensuite vers Goé et son émeu planqué derrière sa haie et bien décidé à ne laisser personne entrer dans son territoire! 😉 Sur le petit pont enjambant la Vesdre nous observons et mesurons la force des eaux lors des inondations de juillet 2021. Les maisons proches de la rivière portent encore pour certaines, les stigmates de cette catastrophe.
Arrivés à l’église St Lambert (17e siècle) petites explications données par Eli au sujet d’un aspect patrimonial architectural européen que sont les clochers tors, dits aussi « clochers flammés ». Observation du clocher dans un premier temps, constatation de cet aspect vrillé, puis présentation en images du pourquoi et du comment : déformations dues en raison de la faiblesse de l’enrayure et de son poinçon, pièces maitresses du clocher, suite à un défaut lors de la construction ou soit dû à des déformations et donc des torsions intenses dans la structure du clocher suite par ex à une inégalité dans la dessiccation du bois de charpente. Travaux de restauration : comment s’y prendre ? Explications pour les travaux du clocher de l’église St Jean Batiste de Herve (13e siècle), mais aussi présentation du savoir-faire des maîtres compagnons charpentiers. En images toujours, présentation de l’église de St Bonnet-de-Four (France), ou de celle de la chapelle Notre Dame du Marché (14e siècle) de Jodoigne. Enonciation des pays européens présentant ce patrimoine et du sens dans lesquels les clochers tournent, car oui certains s’orientent de droite à gauche ou inversement.
La deuxième partie de la journée nous amène à nouveau à travers prés mais aussi en lisière forestière. Le parfum des cerisiers à grappe (Prunus padus) est omniprésent et agréable. Un bon gros troupeau de vaches tranquilles nous laissent retrouver un dernier échalier. Rouge-queue, héron cendré sont observés aux abords de la laiterie Corman. Remontée à travers bois ensuite avec la découverte de 250 pieds d’Orchis mascula! Au total ce sera 390 orchidées de cette espèce qui nous auront laissé voir toute leur beauté. Ces 13 km se terminent par un repos bien agréable pour les gambettes, autour d’un verre pris à la terrasse de l’établissement Pfeiffer, dont le patron est venu nous tailler la bavette à propos des grands traits de l’histoire de l’entreprise familiale. Bien convivial que tout cela 😉 Allez vivement la prochaine sortie, tous en pleine forme. Tschuss!